Personnages


René Andrieu

Journaliste - écrivain

Janine Andrieu

écrivaine

Paulette Cassayre

La chevrière

Jacques Mercadier

Maire de 2001 à 2020

Didier Linou

Maire actuel

Jacques Fretey

Zoologiste

Goss

Artiste -Peintre

Parviz Nakhaï

Artiste -Peintre

Stéphane Linou

Pionnier du mouvement Locavore en France

René Andrieu  Journaliste - écrivain

Né le 24 mars 1920 à Beauregard (Lot) et décédé le 26 mars 1998 à Paris,

homme politique, journaliste et écrivain français.

Carrière journalistique

Licencié ès lettres, René Andrieu s'engage dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Officier des Francs-tireurs et partisans dans le Lot, il est décoré de la Croix de Guerre.

Après la guerre, il commence une carrière de journaliste et d'écrivain; il écrit notamment une biographie de Stendhal. Il est nommé rédacteur en chef de L'Humanité, organe central du PCF, de 1958 à 1984.

Certains de ses éditoriaux sont restés célèbres. Ainsi, lorsqu'en 1969, peu avant l'élection présidentielle, il note que le futur président Pompidou redevient catholique pratiquant, il écrit que «l'Élysée vaut bien une messe ! ». Peu après son élection, il qualifie le nouvel élu de «Monsieur Tiers» parce qu'il n'a été élu qu'avec 35% des inscrits; il le compare ainsi à Adolphe Thiers, qui avait des cartes de visite au nom de «Monsieur Thiers.» En 1978, quand le groupe Lagardère rachète la station de radio Europe 1, il cite la fameuse réplique de Jean Marais dans Le Bossu: "Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère viendra à toi".

Dans les années 1970, il s'illustre dans les débats télévisés pour défendre le programme commun de gouvernement avant de devenir un critique virulent de François Mitterrand, à qui il reproche d'avoir attiré à lui une partie de l'électorat communiste.

Claude Cabanes lui succède à la tête de L'Humanité.

Carrière au PCF

Membre du comité central, René Andrieu est un des membres influents du Parti communiste français au cours de la période 1960-1980.

Militant communiste en vue dans les années 1960 et jusqu'au début des années 1980, période pendant laquelle il participe à diverses émissions politiques, tels le Club de la presse d'Europe 1, Droit de réponse de Michel Polac, etc., il est même pressenti pour être le candidat du PCF aux élections présidentielles de 1969, tâche qui échoit finalement à Jacques Duclos.

René Andrieu est resté fidèle à la ligne du parti et au régime soviétique, qu'il n'a contesté en aucune circonstance. Cette position l'a conduit à engager des polémiques avec certains de ses camarades comme Pierre Daix à propos de Soljenitsyne en 1974, quand ce dernier est expulsé d'URSS. À cette occasion, il publie un éditorial, intitulé Les Grandes Orgues, pour justifier la position soviétique.

Publications

    •    Les Communistes et la Révolution, Julliard, 1968

    •    En feuilletant l'histoire de France du Front Populaire à nos jours, avec Jean Effel, Albin Michel, 1969

    •    Du bonheur et rien d'autre, conversations avec Claude Glayman, Robert Laffont, 1975

    •    Lettre ouverte à ceux qui se réclament du socialisme, Albin Michel, 1978

    •    Choses dites, Éditions Sociales, 1979, préface d'André Wurmser,

    •    Stendhal ou le bal masqué, J. C. Lattès, 1983

    •    La Guerre d'Algérie n'a pas eu lieu : 8 ans et 600000 morts, Messidor, 1992

    •    Un rêve fou? Un journaliste dans le siècle, L’Archipel, 1996                                                        Source : Wikipédia



Plateau René Andrieu, Phillipe Tesson

24 octobre 1983

En plateau, débat entre René ANDRIEU (humanité) et ph. TESSON (quotidien de Paris) sur le rôle des diff. puissances -URSS, Iran, Syrie-dans la guerre au Liban et les responsabilités dans le double attentat de Beyrouth contre les contingents de la force multinationale

Images d'archive INA

René Andrieu à propos de la répression

anti-communiste à l'étranger

2 mai 1977. René Andrieu (rédacteur en chef de L'Humanité) rappelle ses condamnations des atteintes à la Liberté (même en URSS...) et apostrophe Philippe Tesson (rédacteur en chef du Quotidien de Paros) sur le silence de son journal quand les victimes de la répression sont communistes.

Le clash  Glucksmann / Andrieu  

27 novembre 1978

Montage d'archives consacré à l'altercation entre André GLUCKSMANN et René ANDRIEU sur le plateau de l'émission "Question de temps".

C'était en 1978, en présence de Bernard KOUCHNER...

Images d'archive INA

Aragon

Laurent Terzieff

Fernand Raynaud

Johnny

Janine Andrieu   -  écrivaine

Mardi, veille de la Journée nationale de la résistance, nous avons rencontré Janine Andrieu. À 93 ans, cette ancienne résistante est la veuve de René Andrieu, homme politique né à Beauregard, journaliste (directeur de l'Humanité) et écrivain. Janine Andrieu a écrit un livre «La Joconde dans le maquis», dans la collection «Rue des écoles», chez L'Harmattan. Elle nous a reçus chez elle, dans cette propriété où jadis nous apercevions son illustre mari installé sur un muret, un livre à la main.


Comment avez-vous fait les premiers pas dans la résistance ?

Fin 1943, je venais de perdre mes parents. Mon premier contact à Paris au métro Opéra ne m'a pas satisfaite : «Tu seras payée pour ton travail», m'a-t-on dit. Mais on ne rallie pas une cause pour être rémunérée. Alors j'ai pris la route vers le Lot, après avoir écouté Radio Londres. Je savais que la résistance face à l'occupant était bien réelle. Pas facile de prendre le train en faisant suivre un vélo offert par mon père, le tout entre des bombardements. J'avais pour contact une amie institutrice dont le mari était résistant. J'ai été engagé près de Latronquière, par le colonel Georges, je suis devenue son agent de liaison. Je devais collecter des informations à l'aide de plans, notamment à Figeac, pour relever les chicanes de l'ennemi dans les rues pour entrer ou sortir de la ville, noter l'armement des envahisseurs, mesurer les ponts pour les faire sauter ensuite.

Après, vous avez rejoint la banlieue de Cahors ?

D'abord je suis allée au château de Saint-Laurent-les-Tours avec Jean Marcenac (écrivain, poète, journaliste, professeur de philosophie, ami d'Aragon) ; nous y avons créé la première radio du Lot «Radio-Quercy». Ce château est devenu la demeure de l'artiste Jean Lurçat. J'ai pris du «grade» et je formais au château de Bessonies de nouveaux arrivés. Chaque huit jours, nous les formions aux maniements des armes, à l'économie politique, puis au château de Montal, avant la libération de Cahors. 3 200 tableaux du Louvre que voulait s'approprier Hitler y étaient cachés depuis 1943 ; La Joconde aussi, mais parfois, même seule, je n'ai jamais osé soulever un drap pour regarder les œuvres…


Propos recueillis par notre correspondant Bernard Garibal

La Dépêche du Midi

Paulette Cassayre   -  La chevrière

“Là bas si j’y suis“ émission de  Daniel Mermet - France Inter - 1991 -  Paulette la “Sorcière“ de Beauregard-en-Quercy

Texte de René Andrieu

René Andrieu

Jacques Mercadier   -  M. Le maire

L’émission de France Inter “CO2 MON AMOUR“ propose de discuter avec Jacques Mercadier, maire du village de Beauregard, qui s'est affranchi des lampadaires, ce qui permet à ce joli village du Lot d'avoir le plus beau ciel nocturne d'Europe.

CO2 mon amour par Denis Cheissoux  - France Inter - 2015

Le triangle noir avec Jacques Mercadier - Maire de Beauregard

“L’eau c’est la vie“ -  Festival de Théâtre  “Les Passagères“  

Château de Marsa - 2012

Intervention de Jacques Mercadier

Télévision

Des racines et des ailes

France 3

Astronomie à Beauregard dans le Quercy

Le triangle noir avec Jacques Mercadier

Jacques Fretey  

Naturaliste, zoologiste herpétologue

Spécialiste des tortues marines

L'herpétologie provient du grec ancien herpeton, qui signifie «ramper». L'herpétologiste est donc le scientifique chargé d’étudier les reptiles (serpents, crocodiles, lézards, tortues, etc.)

Passez le pointeur sur le carré gris

pour mettre sur pause

Goss - Artiste-Peintre

Auteur de très nombreux décors et peintures murales, GOSS a gardé le regard clair des êtres épris d’infini. Il fait jaillir le rêve de ses pinceaux. Ne semblant pas atteint par les blessures du temps, qui pour lui n’est qu’une forme d’illusion, ce peintre surprenant a conservé une âme d’enfant jusqu’aux abords de la soixantaine. Sans doute est-ce là le secret de son art et de sa vigueur. De l’huile sur toile, il peut avec aisance passer à la peinture murale. C’est ainsi qu’il réalisa d’immenses fresques pour des châteaux ou demeures de prestige.

L’univers de GOSS est d’une émouvante pureté. Il a trait au merveilleux, aux images sauvegardées de l’enfance, à l’atmosphère étrange et vaporeuse des contes, puisant aux sources de la nature la lumière transcendée des songes. Le temps a infléchi son style pour le faire évoluer vers un monde onirique, proche du fantastique. Chez GOSS, on retrouve des thèmes chers aux peintres romantiques. La nature et la femme sont pour lui un sujet d’émerveillement. C’est le murmure de l’infini. Cette touche lisse et "léchée" donne une douceur particulière à ses peintures qui débordent de poésie. Les arbres occupent une place importante dans ses tableaux et l’éphémère y flirte avec l’éternel. On pourrait presque parler de mysticisme si ce mot n’était galvaudé par les aspirants du new âge.

Luis Porquet

Poète, écrivain, parolier, journaliste et critique d'art

Le Mag - CFM radio  - Diffusé le 11 juillet 2011

Le peintre Goss expose dans l’atelier-école de Beauregard, ses huiles et pastels. Evocation de cet artiste dont les fresques murales, alliant hyperréalisme et effets de reflets, marquent la rétine.

Si on en parlait - CFM radio  - Diffusé le 22 février 2017

Aujourd’hui Michel Vivoux reçoit Jean Luc Goss, Artiste peintre, Décorateur, Trompe l’oeil, etc, etc

Si on en parlait - CFM radio  - Diffusé le 22 février 2017

Aujourd’hui Michel Vivoux reçoit Jean Luc Goss, Artiste peintre, Décorateur, Trompe l’oeil, etc, etc

Voir le site officel

www.goss-artiste-peintre.com

Parviz Nakhaï - Artiste-Peintre

On se promène au fil de son humour, sensible et fantaisiste qui contraste souvent avec une affirmation énergique de son art. Il travaille, cherche dans les écrits du passé et la philosophie, une manière de vivre et de peindre. Son œil sur le passé n’est que référenciel, il peint pour se faire plaisir et sa démarche, très dynamique, se tourne vers le futur. Les matières et les couleurs expriment une grande force et la joie de vivre qui ressort de ses toiles nous fait à la fois réfléchir et rêver, nous frappe et nous séduit. Depuis l’âge de six ans Parvizc Nakhaï peint par besoin, par nécessité et sa découverte est un grand plaisir. Sa démarche va vers le vrai, l’intensité et une esthétique bien à lui. La complexité de ses origines nous fait mieux comprendre le message de paix entre les peuples, que Nakhaï veut faire passer dans ses œuvres. Ce subtil mélange, brassage de races, lui vient de sa mère, blonde Luxembourgeoise, créatrice et antiquaire, qui dès l’enfance, l’abreuve de l’amour de l’art. Outre sa mère, deux personnages marquèrent profondément Parviz. Son père, Mohamed Nakhaï, qui fut Ministre des Beaux-Arts durant le règne du Sha d’Iran, grand amateur d’Art, il était chargé des cours d’histoire Orientale à l’U.L.B. Mohamed Nakhaï était un homme complet, un humaniste au sens propre du terme. Inventeur et chercheur, il avait un laboratoire de chimie.

Le second personnage ayant marqué Nakhaï fut son oncle, Gods Nakhaï, Diplomate et ancien ministre du Sha, ce poète, cité dans le Larousse Encyclopédique, écrivit des romans, des épopées et surtout de très beaux rubeyats où poèmes persans. Il fut traduit dans toutes les langues. Nous retrouvons dans l’œuvre de Parviz Nakhaï, des pages de manuscrits très anciens. Nous terminerons par une phrase de l’artiste qui, avec l’humour qui le caractérise, dit devant ses toiles : “Si ce n’était pas de moi, j’aimerais les acheter…“

Didier Linou - Maire de Beauregard  

Extrait du livre : Un monde Sans Lumière

Didier Linou se souvient : “J’avais 10 ans. Tout juste dix ans.“


C’était le 22 mars 1956, pendant, je pense, ce qu’on appelait alors les vacances de printemps. La grande vague de froid exceptionnel qui avait touché toute l’Europe, avec ici dans le Lot environ moins 22 degrés, s’était terminée environ 1 mois avant. Je me souviens bien de cette année 1956 avec cette vague de froid historique et mémorable. Je précise cela car la terre était sans doute encore gelée et avait subi des bouleversements inhabituels.


.J’allais me mettre à table ce midi là avec ma mère et ma grand-mère. Et mon père Gabriel est arrivé en disant : « Tiens, dans le clau* de Lavayssière, y a un trou qui ressemble à un trou de lapin, mais beaucoup plus gros que les autres ». Faut dire qu’à cette époque, il n’y avait pas encore eu le remembrement, toutes les parcelles étaient séparées par des murets, la myxomatose n’avait pas encore fait une hécatombe parmi les populations de lapins, et il y avait beaucoup de trous de lapins partout. Malgré mon jeune âge, j’ai tout de suite imaginé que ce trou de Lavayssière pouvait être une entrée de grotte !

Je ne me souviens plus comment avait été prévenu Albert Cavaillé de l’ouverture de ce trou dans notre champ...

Albert Cavaillé avait été professeur de sciences à l’Ecole Normale de Montauban, puis directeur du Musée d’Histoire naturelle de Montauban ; il avait fondé la Société des Sciences naturelles du Tarn et Garonne et également, je crois, était le président-fondateur de la Société française de Spéléologie. Peut-être que mon père en avait parlé à plusieurs personnes du village, et que de bouche à oreille, tout le bourg avait très vite été au courant, dont Charles Neulat, boucher de Beauregard et cousin d’Albert Cavaillé.

Quoi qu’il en soit, dès le 24 mars, Albert Cavaillé, ainsi qu’un certain Charles Domont, qui était un ancien officier de marine marchande, et un archéologue de Saint-Antonin, l’Abbé Antoine Galan, sont venus voir mon père et le trou.

J’avais un peu agrandi le trou à la pioche et avait essayé de descendre un peu. Je dis donc aux hommes de science : « Il semble que ça descende bas ». Ils ont agrandi encore le trou d’une vingtaine à une trentaine de centimètres de diamètre pour qu’un homme puisse passer. Ils avaient apporté une échelle souple de spéléologie, j’ai très bien le souvenir de ça. On l’a attaché, je ne sais pas à quoi, peut-être au tracteur de mon père, je ne suis pas sûr. Mais je pense que oui car le Plan Marshall avait déjà fait son œuvre et permis aux agriculteurs français d’acheter du gros matériel, et mon père son tracteur. Ils sont descendus. Et moi, en haut, j’attendais. J’attendais. Et au bout d’un moment, 1 heure après leur entrée, quelque chose comme ça, j’entends qu’ils remontent. Ils parlaient entre eux, ils

parlaient de l’eau dans une longue galerie. Donc ils avaient trouvé de l’eau ! Et ici, l’eau c’était de l’or ! Y en n’avait pas d’eau sur le causse. Et mon père qui était arrivé dans le champ, quand il les a entendus parler de l’eau, tout de suite pour lui c’était un miracle de pouvoir arroser, faire boire les bêtes. Les jours et mois qui ont suivi cette journée-là, je suis descendu dans cette galerie.

Et je n’avais pas d’échelle. Or il fallait descendre jusqu’au niveau de la rivière avant de pouvoir marcher dans la galerie. La rivière était à 13 ou 14 mètres par rapport au niveau du sol. Donc, il fallait descendre déjà à la quasi-verticale. On traverse tout d’abord une petite salle à mi-hauteur, qui est en fait un petit affluent qui récupère les eaux du cloup (ou doline).

Parfois j’y descendais avec des copains. Il fallait être un peu dingues car nous étions des gosses. Mais souvent, j’y allais seul. Pour descendre, j’accrochais une corde charretière. C’était la grosse corde utilisée à serrer le foin mis à la fourche sur la charrette à bœufs pour le ramener à la grange. Je me servais de la corde de deux façons. Quand mon père ne se servait pas de son tracteur, je l’amenais à côté du trou, j’attachais la corde à la barre d’attelage et je balançais l’autre bout dans le trou. Et souvent j’allais explorer des galeries supérieures.

Le 24 septembre de la même année, l’Abbé Antoine Galan, archéologue reconnu de toute la région à l’époque, est à nouveau à Beauregard. Il est intéressé par une petite grotte à Marsa, devant une vieille ferme, au lieu-dit La Balme (c’est-à-dire la dalle). Il était accompagné de messieurs Combes et Destruel dont j’ai oublié les prénoms... Ils firent une première visite, puis revinrent le lendemain, et découvrirent immédiatement un squelette. Ils décidèrent d’entreprendre de véritables fouilles l’année suivante.

Je n’ai pas le souvenir aujourd’hui de qui les avait prévenus alors de l’existence de cette grotte. Mais j’ai lu que vers 1930, un certain Abbé Courtes, curé de Saillac, avait visité cette grotte et en avait retiré deux crânes et quelques fragments de poteries. Le terrain appartenait à l’époque à une dame qui s’appelait Célestine Cambou, un terrain qui ensuite a appartenu à la famille Marty.

Au printemps 1957, L’Abbé Galan a travaillé avec deux autres personnes. Ils venaient essentiellement le dimanche après-midi. On ne parlait pas de week-ends à l’époque, et les gens n’étaient libres pour faire de l’extra, que le dimanche. J’étais très copain avec un jeune de la famille Marty, Louis, qui avait 2-3 ans de plus que moi. Nous allions à l’école ensemble, et c’est toujours ensemble que nous gardions les troupeaux de brebis de nos parents respectifs. Et puis le dimanche, nous descendions tous les deux dans la grotte de La Balme pour regarder les archéologues travailler, leur donner un coup de main en grattant, en creusant la terre pour en dégager des tessons de poteries. Pour descendre il y avait eu d’abord une échelle métallique souple comme en ont les spéléologues et comme celle qui avait été utilisée pour le trou de Lavayssière ; et ensuite le forgeron de Beauregard qui était le père de Georges Dujol, accompagné du grand-père, ils ont fabriqué et scellé une échelle de fer sur la paroi rocheuse. Et en même temps, d’ailleurs, ils ont forgé la grille qui est encore en place aujourd’hui à l’entrée de la grotte.

A l’intérieur de la grotte, nous nous éclairions tous avec une lampe à acétylène. J’utilisais la lampe de mon grand oncle qui était maire de Varaire. Nous sommes descendus avec Louis peut-être 10 fois, peut- être 15 fois...

Des morceaux de poteries, des ossements, des outils étaient mis dans des sacs ou des petites cagettes, et remontés en surface. Je me souviens qu’un jour, ils avaient extrait du sol un outil avec un trou, et ils avaient dit aux gosses que nous étions que c’était comme une aiguille à coudre.

Ce sont mes quelques souvenirs concernant cette grotte qui est réputée chez les archéologues occitans, car semble-t-il typique de l’âge du Bronze.

Voilà donc aussi comment a démarré la découverte de l’igue de Lavayssière et le départ de l’aventure de la découverte de ce long réseau souterrain. Beaucoup de clubs de spéléos sont venus s’investir pendant des décennies à l’exploration et à la désobstruction de cette galerie souterraine célèbre de Beauregard.

“ Un monde Sans Lumière “

Réalisation : Jacques Fretey - Goss

Photographies : Jean-François Fabriol

Édition Villa de Lengue

Sortie  officielle : Septembre 2022

Photo de Jean-François Fabriol

“La découverte de la rivière souterraine de Beauregard en 1956“

par Didier Linou (Maire de Beaureagard)

Interview de Jacques Fretey  - 2020

Stéphane Linou - Pionnier du mouvement Locavore en France

Ancien Conseiller Général de l'Aude et Conseiller Municipal, Pionnier du mouvement Locavore en France, Sapeur-Pompier Volontaire, Auditeur de l’IHEDN (Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale), Conseiller en développement local et en gestion des risques, Formateur à l’Institut Supérieur des Elus, Auteur, Consultant, Stéphane LINOU décrit depuis de nombreuses années les diverses vulnérabilités de nos systèmes alimentaires, aujourd'hui mises en lumière par le COVID.

Il a réalisé une étude prémonitoire au sein de “mondes qui se parlent encore trop peu” (défense, agriculture, sécurité, alimentation, risques, société civile, collectivités locales, monde associatif, consommateurs).

Il a analysé un impensé, formulé des pistes de réponses à la question relative au « plus vieux sujet du monde » qui est le lien essentiel, mais désormais oublié, entre l’alimentation et la sécurité.Il s’attache en particulier à articuler, depuis plusieurs années, les thèmes des ressources, du continuum sécurité-défense, de la gouvernance et des adaptations, sous le prisme des priorités d’engagement et de la saturation des infrastructures de sécurités.

Il a ainsi publié en juin 2019 un livre-enquête issu d’un mémoire de recherche de Mastère spécialisé en gestion des risques sur les territoires, intitulé « Résilience alimentaire et sécurité nationale » https://www.thebookedition.com/fr/resilience-alimentaire-et-securite-nationale-p-367243.html, lauréat du prix « Information préventive et résilience des territoires » au Forum national sur les Risques Majeurs et a directement inspiré au Sénat.

Concepteur de la première formation de Mastères Spécialisés de France « Risques d’effondrements et adaptations », inspirateur et consultant sur l’intégration du risque de rupture d’approvisionnement alimentaire dans les Plans Communaux de Sauvegarde, il pointe la nécessité de préparer les populations et d’enrichir et d’élargir la Loi de Modernisation de la Sécurité Civile, afin de contribuer à ce que tous les acteurs, citoyens et consommateurs compris, soient coproducteurs de sécurité collective. Il considère que la double contrainte carbone (climat et énergie) nécessite une préparation active des populations et les sensibilise, à partir de la nourriture, aux grands défis de l’Anthropocène.

Conférences animées par Stéphane LINOU de Beauregard,

auteur du livre-enquête “Résilience alimentaire et sécurité nationale“.


Animations visuelles illustrées en live par Marjolaine GAUDARD : Facilitatrice graphique, elle modélise des notions complexes sous la forme de dessins et de mots-clés afin de les rendre accessibles dans un temps très court à un large public.

Conférenciers :


Arthur KELLER : Ingénieur. Spécialiste des limites et de la vulnérabilité des sociétés humaines et des stratégies de résilience collective. Membre du Conseil d’administration d’Adrastia. Adrastia est une association ayant pour objectif d’anticiper et de préparer le déclin de la civilisation thermo-industrielle de façon honnête, responsable et digne ; elle considère qu’un effondrement global est inéluctable, à court ou moyen terme.


Alexandre BOISSON : Ancien garde du corps du Président de la République (GSPR). Cofondateur de SOS Maires. Ses objectifs et moyens : Urgence de rendre les communes de France autonomes sur les plans énergétiques et alimentaires ; alerter les élus sur les risques majeurs par des conférences ; guider les élus vers des ressources pratiques.


Christian TSCHOCKE : Ingénieur de l’Ecole Centrale ; administrateur (en retraite) de l'Agence Régionale de L'énergie et du Climat Occitanie à Toulouse, puis directeur du Laboratoire d’études sur le développement durable de Bruniquel, participant à la COP 21. Membre du Conseil Scientifique du Collège des Hautes Etudes sur le Développement Durable. Président du Conseil scientifique et de prospective du Parc Naturel Régional des Causses du Quercy.