MOYEN-AGE
Extraits de la monographie de Beauregard
Réalisée par l’instituteur Jean DAVID en mars 1887
Les cartes postales, dessins et photos,
sont issus de la collection de Gilles Hermet - Marsa - 2015
Au moyen âge Beauregard était fortifié. La place actuelle grande de 25 décamètres carrés était fermée par quatre portes.
De ce temps une église existait au hameau de Saint Jean de Fajoles, dédiée à Saint Jean Baptiste, mais qui a été détruite plus tard, lors des guerres de religion. Les derniers vestiges de cet édifice ont été enlevés depuis peu.
Une seconde église était bâtie dans le fort de Beauregard, dédié à Notre Dame de Lingue, avec chapelle de Saint Blaise, détruite également lors des mêmes guerres.
Près de cette dernière église se trouvait le campanile qui existe encore et qui fait corps avec la mairie actuelle. On voit une petite cloche de date très ancienne, une horloge forgée au marteau et un cadran à une seule aiguille.
D'après la légende ou tradition orale une léproserie était établie hors du bourg, de même qu'un tribunal de haute judicature était situé très probablement au mas de Françon.
On remarque encore dans le bourg de Beauregard deux maisons à cinq étages, très anciennes et très élevées et qui ont pu jouer un certain rôle dans le temps. Beauregard à cette époque était très commerçant.
A l’origine c’est la tour seigneuriale incluse au centre du fort.
Elle représente l’autorité royale. Edifiée lors du pariage de Belregard entre le roi de France et l’Abbaye de Marcilhac à la fin du XIIIème siècle.
Il est possible que le couvert de cette tour soit la halle primitive de Beauregard..
A la Renaissance elle est remaniée dans le style, avec fenêtres à meneaux.
De son origine à la révolution elle est la maison consulaire.
A la fin du XIXème siècle cette maison où tour posséde encore quatre étages plus le rez-de-chaussée.
La deuxième maison à cinq étages évoquée ci-dessus est probablement le château de « Fontanille » situé dans le bourg. Il s’agit à l’origine d’une grosse demeure bourgeoise appartenant aux Martin.
La halle
Il y avait des marchés biens suivis le mardi de chaque semaine. Une rue appelée alors rue de la Draye annonce que c'était par cette voie que passaient les denrées et marchandises.
A part les marchés, trois foires importantes se tenaient tous les ans. L'une d'elles, celle de la Saint Michel durait deux jours. Les pays des châtaigneraies connus sous le nom de Ségala et principalement les cantons de Villefranche, Najac, Montbazens fabriquaient tous les ans une grande quantité de barriques pour être centralisées à Beauregard un mois à l'avance et pour être vendues les jours de la dite foire de la Saint Michel. On venait de très loin pour les acheter et les remises de l'endroit en étaient remplies.
Il nous reste à parler du château de Marsa, désigné autrefois Labastide de Marsa. Cet édifice est dans un bon état de conservation. Dans le temps ce château a jouer un certain rôle et voici les quelques renseignements que nous avons puisé dans les archives de Caylus et de Villefranche et qui paraissent intéresser tout à la fois Beauregard et Labastide de Marsa.
Ce château ne figure pas sur le « cadastre » de 1642 ni sur celui de 1668.
D’après Mr Salvage, « historien » d’Arcambal, ce château daterait du tout début XVIIIème siècle ».
Le 8 février 1369 - la ville de Caylus après avoir secoué le joug des anglais voulut bien faire sa soumission au roi Charles V moyennant diverses concessions : la 3éme était que les habitants de la ville ou du territoire de la châtellenie seraient jugés seulement par la cour ordinaire de Caylus.
La châtellenie de Caylus la première des quatre grandes châtellenies du Quercy comprenait 24 paroisses ou communautés entre autre Beauregard et Labastide de Marsa.
1495 - Les états du Quercy s'assemblent à Lauzerte. Par ordre du Sénéchal du Quercy, les francs archers de Caylus sont envoyés à Beauregard pour y être passés en revue.
1545 - Les consuls de Caylus vont tenir leur cour à Labastide de Marsa, épendant de la châtellenie, et comme il y avait eu précédemment une émeute contre eux, ils se font suivre d'une troupe nombreuse.
12 août 1562 - Duras s'empare de Caylus, brûle, pille, ruine tout le pays. Montluc reprend Caylus.
Septembre 1563 - Les consuls prescrivent des mesures de surveillance contre la peste qui sévit à Labastide de Marsa.
Mai 1569 - L'armée des vicomtes de Bruniquel et de Gourdon s'emparent de Puylagarde, Saint-Projet et Beauregard.
1580 - Les consuls de Beauregard donnent avis aux consuls de Caylus de l'approche du roi de Navarre et du vicomte de Gourdon.
15 janvier 1582 - Les états du Quercy devaient se réunir à Caylus. Monsieur de Fénelous va à Cornusson emprunter la tapisserie du château pour décorer la salle des états.
L'Evêque de Cahors et le Sénéchal arrivent à Caylus pour la cession des Etats du Quercy ;
le 18, les consuls reçoivent de Beauregard l'avis que les Calvinistes avaient dressé une embuscade dans les bois des Teulières, pour enlever l'Evêque de Cahors à son retour des Etats.
Mai et juin 1597 - M.M de Minardeau ET Dreux commissaires chargés de la vente et rente du domaine royal, ayant assigné les consuls de Caylus à Cahors pour voir procéder à la vente de la justice de la ville de Caylus et des autres lieux de la châtellenie dont les dits consuls s'étaient rendus acquéreurs en 1537, les consuls après avoir fait une vive opposition se décident à composer avec les commissaires.
Il est convenu que moyennant la somme de 1000 écus qui sera payée par les consuls, ceux ci auront la propriété de la justice, du droit du domaine des Patus publics et du droit d’Albergue (droit pour le seigneur d'aller loger dans la maison de son vassal) de Caylus, d'Espinas et de Saillagols, les commissaires ayant déjà aliéné la justice des lieux de Saillac, Labastide de Marsa, Saint Laurent,
Beauregard et le Cros en faveur du noble Bérenger de Marsa.
20 février 1610 - Le parlement de Toulouse fait inhibition et défense au Sieur Bérenger de Marsa à ce donner aucun trouble aux dits juges et consuls de Caylus sous peine de 500 livres, sans préjudice des émoluments de la dite justice qui pourrait appartenir au dit de Marsa, au moyen du contrat de la baillie de Caylus, du 19 juin 1597, dont il jouira suivant icelui jusque à ce qu'autrement en soit ordonné.
Novembre 1618 - Edit perpétuel et irrévocable de Louis XIII. Il établit pour la commodité de ses sujets que la justice soit rendue sur le lieu, à savoir Caylus, Septfonds, Lavaurette, Promilhanes, Beauregard et permet à Maître Jacques du Puy juge ordinaire du Quercy et Montauban, résigner à une ou plusieurs personnes les offices de judicature des dits lieux. . . . de Beauregard.
L’original de la monographie de Beauregard a disparu depuis bien longtemps (avant 1995).
Il semble, qu’il était détenu à la B.M
(Bibliothèque de Municipale de Cahors).
Du fait, on s’est contenté de photocopie,
parfois de mauvaise qualité.
Ce qui explique des recherches
aux Archives Diocésaine
où aux Archives Départementale.
Archives Diocésaines côte : 90-4 1 .2
(photocopie incomplète)
Archives Départementale côte : BR 2 554
(photocopie complémentaire)
Transcription de Gilles Hermet,
Marsa 2015
Château de Marsa - Pastels signées Goss